Month: September 2018

Le livre est un jouet dans un seul sens : dans le sens où il devient un jeu pour l’enfant de s’imaginer un monde aux idéaux décrits dans les histoires qu’on lui raconte dans ses livres, dans le sens des modèles de héros dessinés dans ses collections et au sens du monde profond que le bébé lecteur se forge grâce à l’accompagnement parental.

Que les parents le sachent un nouveau jeu se joint à la collection d’activités qui font grandir l’imagination : c’est le livre-jouet comme cadeau, dans le sens d’objet de l’entourage immédiat de l’enfant, dans les allures d’un compagnon qui unit désormais l’enfant à son entourage adulte.

Le désir de livres est vraiment présent au Cameroun, des initiatives comme la Caravane du livre ont pu le montrer. Mais c’est la diffusion qui est problématique. Le public attend tous types de livres mais à des prix abordables. Par ailleurs, deux impératifs s’imposent au libraire : le besoin d’être informé et la possibilité d’être approvisionné de façon simple. Si ces conditions ne sont pas réunies, l’élan du libraire est freiné. L’amélioration et la structuration du marché littéraire camerounais dépend majoritairement de la volonté politique du Gouvernement. Or l’Etat camerounais, peine à investir dans l’industrie du livre, non par faute de moyens mais par crainte d’un « éveil des consciences et des mentalités grâce au pouvoir subversif de la connaissance et des savoirs que procurent les livres ». Il est donc important de changer les mentalités, les priorités et les approches pour faire du livre, une denrée accessible et intégrée à la vie culturelle de la nation camerounaise.