Lettre ouverte à tous les candidats aux municipales
Chers candidats, pensez à l’avenir de nos enfants ! Voici pour qui je voterai lors des municipales,
. Messieurs qui veulent être Monsieur le maire, Le Cameroun regorge d’une bonne partie de sa population jeune, mais on observe une absence d’initiative de la part des élus locaux et des jeunes eux-mêmes pour se prendre en charge. L’une des raisons se trouve dans l’absence criarde de lecture. Je ne voterai que si dans le plan d’action que vous proposez à la population, des programmes pour promouvoir l’accès au livre et la lecture pour la jeunesse, occupe une place prépondérante. Messieurs les candidats, ne voyez vous pas le nombre de jeunes qui vadrouillent partout dans les rues et ruelles ? Ignorez vous qu’un enfant qu’on occupe à la lecture est un preneur de stupéfiants qu’on détourne ? Ne voyez vous pas qu’un jeune à qui on apprend à écrire est un
, un
ou une
du futur ? Pensez-vous qu’on n’a pas besoin des littéraires dans la municipalité ? N’avez-vous jamais vu les Européens, vous qui allez souvent chez eux, envoyer leurs enfants à la bibliothèque ? N’avez-vous pas appris que si on construit un imaginaire d’unité nationale, son ciment devrait être importé des pages de contes et mythes ? Avez-vous oublié qu’un peuple qui ne lit pas est un peuple qui attend une sépulture géante ?
Messieurs les candidats. Je vous dis la vérité. Si je ne vois pas le projet de création des bibliothèques municipales pour chaque quartier de nos villes ; si je ne lis dans votre plan d’action que des ateliers d’écriture seront organisés pour les plus jeunes, si je n’entends pas dans vos jougs oratoires que le livre sera une de vos priorités, et oui ! comptez sur moi. Je ne voterai pas pour vous. Je n’entérinerai pas la forfaiture, je ne donnerai de l’eau pour noyer mon peuple.
Si vous ne l’aviez pas pensé, pensez-y et au plus vite. La lecture est une arme chargée de futur.
Des élections municipales sont organisées au Cameroun cette année. Initialement prévues en 2018, elles sont finalement reportées en même temps que les élections législatives. Le mandat des conseillers municipaux fut alors prorogé pour une durée de 12 mois à compter du 29 octobre 2018 par demande du président Paul Biya, approuvée par le parlement.