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Qui est lecteur et qui ne l’est pas au Cameroun ? Quels sont les habitudes littéraires des jeunes camerounais ? Qu’aiment -ils lire ? Comment lisent-ils ? Pourquoi lisent-ils ? Où ? Avec qui ? Sur quoi ? Voilà autant de questions que l’on se pose en rapport avec le rapport des jeunes au livre et à la lecture au Cameroun. Mais il est surprenant de constater qu’il n’existe aucune étude nationale officielle apportant des réponses à ces questions, pourtant basiques pour l’élaboration de politiques publiques du livre efficaces. Dans cette analyse, nous explorons brièvement ces questions et déplorons le manque de réelle volonté politique des gouvernants dans la promotion du livre et de la lecture.

L’une des principales motivations à la lecture chez les enfants jeunes, est de voir leur entourage lire et en tirer manifestement plaisir. La famille a donc un rôle exemplaire à jouer, bien avant que l’Ecole ne prenne le relais. Or au Cameroun, le grand défi des parents, des enseignants et autres médiateurs de lecture, est de parvenir à inciter sans contraindre. Cet article vous présente quelques astuces pour y parvenir.

En effet, il est très difficile de trouver de l’information, en français, sur la littérature pour la jeunesse africaine. Etant donné que la pénétration internet sur le continent africain est de plus en plus croissante, de nombreux parents, bibliothécaires ou bibliophiles se servent d’internet comme outil privilégié de recherche etd’accès à l’information. Internet avec le numérique est donc une formidable ressource et une opportunité immense pour la promotion de la littérature africaine pour la jeunesse. Cependant, les acteurs de la chaine du livre en Afrique peinent ou du moins rechignent à investir dans ce média et à l’exploiter pleinement au service de l’édition jeunesse. Comment donc est-il possible de davantage utiliser internet et les médias numériques pour la promotion du livre jeunesse africain ? Comment assurer une meilleure visibilité de l’information sur la littérature jeunesse africaine ? Où trouver l’information relative au livre africain pour la jeunesse ? Mon analyse s’appesantira davantage sur cette dernière question et je vous présenterai des sites web, blogs et ressources en ligne qui contiennent assez ou peu decontenus sur le livre camerounais ou africain pour la jeunesse.

Cet ouvrage de Christophe Cassiau Haurie est le premier à proposer une présentation globale du 9ème art au Cameroun. Rédigé par un spécialiste, Christophe Cassiau-Haurie, auteur de nombreux autres ouvrages sur la bande dessinée (BD) en Afrique et en Europe.

Johanes Yerima était l’un des artistes les plus importants du royaume Bamun, autant sous le règne du Sultan Njoya (1892-1933) que de celui de son fils Seydou (1933-1992). La toute première « BD » africaine date de 1932, réalisée par Yohanes Yerima, qu’un critique considère comme le « véritable premier auteur de BD camerounais et africain de l’histoire » . Pour mieux saisir son apport, nous vous situons dans le contexte historique dans lequel il a évolué.

Les textes que les gouvernements introduisent dans les systèmes éducatifs des pays, d’une manière ou d’une autre préparent les apprenants qui deviendront des écrivains, à s’orienter vers un style spécifique. Il est donc important pour les pays africains qui sont en quette d’identité culturelle de mettre au programme des textes qui mettent en exergue les expressions artistiques africaines. Un enfant ne peut avoir l’envie de composer une épopée Mvet que s’il a eu à lire des livres surle Mvet.

Le désir de livres est vraiment présent au Cameroun, des initiatives comme la Caravane du livre ont pu le montrer. Mais c’est la diffusion qui est problématique. Le public attend tous types de livres mais à des prix abordables. Par ailleurs, deux impératifs s’imposent au libraire : le besoin d’être informé et la possibilité d’être approvisionné de façon simple. Si ces conditions ne sont pas réunies, l’élan du libraire est freiné. L’amélioration et la structuration du marché littéraire camerounais dépend majoritairement de la volonté politique du Gouvernement. Or l’Etat camerounais, peine à investir dans l’industrie du livre, non par faute de moyens mais par crainte d’un « éveil des consciences et des mentalités grâce au pouvoir subversif de la connaissance et des savoirs que procurent les livres ». Il est donc important de changer les mentalités, les priorités et les approches pour faire du livre, une denrée accessible et intégrée à la vie culturelle de la nation camerounaise.