Stacey Fru, une auteure sud-africaine, lauréate de plusieurs prix internationaux (International Multiple Award-Winning Child Author), a été nommée au « 2020 Global Child Prodigy. » Philanthrope et militante, elle a été récompensée à l’âge de 12 ans par le président égyptien comme l’une des 5 jeunes Africains les plus ambitieuses en 2019. Âgée de 13 ans, Stacey a écrit son premier livre « Smelly Cats » à l’âge de 7 ans. Dès lors, elle a consacré une partie de sa vie à toucher, inspirer et éduquer des personnes de tous âges à travers le monde… Avec plus de 20 prix et récompenses, Stacey a publié jusqu’à 5 Chapter Books et continue d’écrire. Son premier livre est approuvé par le ministère sud-africain de l’Éducation de base comme étant indiqué pour les enfants de tous âges jusqu’à l’école primaire.
Plus jeune membre fondateur du Centre pour l’éducation multilingue de l’université Wits à Johannesburg et plus jeune orateur TEDx d’Afrique, Stacey a fait des interventions à divers titres dans différentes institutions en Afrique, en Asie et en Europe. Elle a été la plus jeune oratrice du sommet mondial de l’alphabétisation qui s’est tenu à l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, en avril 2020. Parmi les particularités des écrits de Stacey, l’un de ses livres est disponible en braille, et Blind SA a adopté l’une de ses nouvelles comme lecture pour la World Read Aloud Day 2020 (Journée mondiale de la lecture à haute voix 2020).
Muna Kalati faisant la promotion d’auteurs pour enfants et jeunes adultes, c’était un immense plaisir de recueillir son avis à ce sujet. Au cours de cet entretien, elle parle ouvertement de ses premières expériences de lecture, des auteurs qui l’ont inspirée, de ses pratiques de lecture et de sa vision du développement de la littérature pour enfants en Afrique.
Rejoignez-nous dans le voyage...
Bonjour, Stacey !
Bonjour, Christian.
Nous avons le plaisir de vous interviewer en tant qu’auteur de livres pour enfants et défenseur de l’alphabétisation dans le monde. Alors, si nous commençons par le début, en remontant à votre enfance, quel type de lecteur étiez-vous ? Quels auteurs vous ont le plus marqué ? En quoi vos goûts en matière de lecture ont-ils changé au fil du temps ?
Enfant, j’étais un lecteur passionné, je lisais les livres de David Walliams, Rachel Renee Russell et Roald Dahl et ces auteurs ont eu un grand impact sur mon travail. Mes goûts en matière de lecture ont changé au fil du temps. Bien qu’aimant les œuvres de fiction, mes gouts en matière de lecture sont beaucoup centrés sur l’aspect réaliste.
Quels ont été les premiers livres pour enfants que vous avez lus ? Étaient-ils africains ? Ces pratiques de lecture vous ont-elles appris quelque chose lorsque vous étiez enfant ?
Bien que je ne me souvienne pas de mon premier livre, je suis sûre à 100 % qu’il n’était pas africain. Lire quand j’étais enfant m’a aidé à développer une forte passion pour la lecture que j’ai encore aujourd’hui.
Pourquoi vous êtes-vous intéressé au monde des livres pour enfants ? Est-ce un choix ou un coup du sort ?
Mon intérêt pour les livres pour enfants s’explique par le fait que c’était ma principale source d’information et qu’à mon âge, c’était la seule chose qui m’intéressait. Mais comme on peut le voir dans mon travail, mon style d’écriture a changé en même temps que mes goûts. Je pense que mon écriture n’est pas un coup du sort ou un choix, mais qu’elle se développe au fur et à mesure.
Quels livres sont sur votre chevet ?
To kill a mockingbird, A snowbound scandal, Bodyguard : hostage, Roll of Thunder Hear My Cry.
Pouvez-vous décrire votre moment de lecture idéal ?
L’idéal pour moi est de lire dans un lit, sur le sol ou sur un canapé confortable. Je préfère avoir une couverture, quel que soit le temps bqu’il fait. Je m’allongeais généralement sur le ventre, les coudes sous la poitrine et le livre légèrement sous moi.
Quels sont les écrivains — romanciers, dramaturges, critiques, journalistes, poètes — travaillant aujourd’hui que vous admirez le plus ?
J’admire beaucoup de gens, Angie Thomas, John Green et Anthony Horowitz pour n’en citer que quelques-uns.
Vous organisez un dîner littéraire. Quels sont les trois écrivains, morts ou vivants, que vous invitez ?
John Green, Franz Kafka et William Shakespeare
Qu’est-ce qui vous émeut le plus dans une œuvre littéraire ?
L’honnêteté des auteurs et leur capacité à exprimer leurs émotions de manière efficace.
Comment organisez-vous vos livres ? Quel est votre héros ou héroïne de fiction préférés (e) ? Quel est votre antihéros ou votre personnage préféré ?
Dans mes livres, il y a toujours un antagoniste caché avec ses motivations, je n’ai pas de favori. Mon personnage de fiction préféré, qui ne fait pas partie de mon œuvre, est le système d’oppression dans The Hate U Give et mon héros préféré est Alex Rider.
Dans le cas d’un livre illustré, quelle est la place centrale de l’art dans son succès ou son échec, et quelle est la relation entre l’art et le texte dans votre esprit ?
Je crois que, comme ce sont des livres pour enfants, le fait de voir des images les rend intéressants, même pour les enfants qui ne savent pas encore lire, car ils sont fascinés par les images et c’est le devoir des adultes de lire et de leur expliquer les images.
En Afrique, le secteur du livre pour enfants est peu connu du public et surtout des parents. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
De nombreux enfants auteurs émergent ces derniers temps en Afrique du Sud. Les gens apprennent à les connaître et les parents soutiennent leurs enfants pour qu’ils fassent publier leurs œuvres, ce qui a un impact considérable sur les enfants écrivains en herbe, et je vois davantage de livres pour enfants disponibles sur le marché.
Quelle est votre vision de l’avenir de la littérature pour enfants dans votre pays ?
Cela va être énorme et les personnes doivent soutenir les enfants.
Un dernier mot ?
Chaque enfant africain doit savoir lire et écrire.
Étant donné que Stacey est intervenue au Sommet mondial de l’alphabétisation et qu’elle défend l’alphabétisation, nous comprenons sa position. Voici quelques faits qui démontrent l’importance cruciale de la promotion de l’alphabétisation pour :
Si tous les enfants du monde apprenaient à lire, 171 millions de personnes de moins vivraient dans la pauvreté.
Au cours des quatre dernières décennies, la mortalité des enfants de moins de cinq ans a été réduite de plus de moitié, ce qui peut être attribué à l’augmentation de l’alphabétisation des femmes.
Pour chaque dollar investi dans l’alphabétisation des adultes, la société récupère 7,14 dollars. Une année supplémentaire de scolarité augmente les revenus d’un individu jusqu’à 10 %. Aucun pays n’a connu une croissance économique continue et rapide sans qu’au moins 40 % des adultes sachent lire et écrire.
La participation aux programmes d’alphabétisation des adultes est corrélée à une participation accrue aux syndicats, à l’action communautaire et à la vie politique nationale.
Les mères instruites ont 50 % plus de chances de faire vacciner leurs enfants que les mères non scolarisées. Plus les personnes âgées sont capables de lire, de comprendre et d’utiliser les informations médicales et de santé, plus elles sont heureuses.
Nous remercions Stacey d’avoir pris le temps de participer à cette interview ! Nous en avons beaucoup appris sur votre expérience d’enfant écrivain et nous vous souhaitons le meilleur dans vos futurs projets.
Nous espérons que cela incitera de nombreux autres enfants, jeunes adultes et adultes à se lancer dans l’écriture, car nous devons produire davantage d’histoires africaines, qui donnent une image réelle de l’Afrique.
Si vous êtes un parent dont l’enfant est passionné d’écriture, nous vous invitons à lire cet article sur the role of Victory Fru la mère de Stacey qui conseille et soutient cette dernière pour qu’elle réalise ses rêves.
Vous pouvez commander un ou plusieurs de ses livres sur Amazon ou en utilisant les coordonnées ci-dessous :
Stacey Fru Books