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Interview Alain Dzotap

NOUVELLES ÉCRITURES CAMEROUNAISES

Entretiens avec Alain Serge Dzotap

Ecrivain jeunesse


Alain Serge Dzotap vit et écrit à Bafoussam. Il passe le plus clair de son temps à écrire les histoires et à animer des ateliers d’écriture pour enfants. Il est l’auteur, entre autres, des livres Le roi Njoya, un génial inventeur, paru chez Cauris Livres, ainsi que Le roi et le premier venu, et Tu sais que je t’aime très fort (Pastel-L’école des Loisirs), trois livres avec lesquels l’auteur revient d’une tournée européenne. A la découverte d’une passion !

Q0. Alain Serge Dzotap, merci pour cette interview ; si on vous demandait de raconter votre histoire avec la littérature jeunesse…

Je suis d’abord poète ! La rencontre avec la littérature jeunesse s’est faite plus tard, quand j’ai découvert La bibliothèque pilote provinciale de Bafoussam, fruit de la coopération française. Sa salle jeunesse était bondée de livres venus des quatre coins du monde. Ils m’ont nourri, et m’ont donné l’envie d’écrire.

Ecrire pour qui ?

Pour l’enfant au fond de moi à qui il a manqué des livres, celui qui a trouvé ses premières histoires par terre, en marchant…

Q1. Vous vivez, écrivez et publiez depuis Bafoussam, une ville qui n’a pas de librairie, ni de bibliothèque…

Malheureusement, le sombre tableau que vous peignez est bien réel !

Les libraires ne proposent plus que de la papeterie, le livre scolaire et des consommables informatiques. La seule bibliothèque de la ville, La bibliothèque pilote provinciale de Bafoussam, personne ne saurait dire quand elle ouvre. La salle jeunesse est fermée depuis des années ! Cela m’attriste, parce que cette bibliothèque m’a énormément apporté.

Heureusement, il y a quelques bouquinistes dans la ville pour consoler les amoureux de la littérature !

Q2. Comment trouve-t-on un éditeur de littérature jeunesse en vivant à Bafoussam ?

Avant de penser à publier chez un éditeur, il faut le désirer fortement ! Par exemple, quand j’ai lu Le chef-d’œuvre de Crocodile, de Max Velthuijs, j’ai su que je voulais publier chez Pastel-L’école et c’est arrivé. Donc, à mon avis, pour trouver un éditeur, il faut s’intéresser à son catalogue, voir si ce que l’on écrit est correspond aux attentes de l’éditeur.

Q3.  Alain Serge Dzotap revient d’une tournée européenne, que vous apporte de telles sorties ?

Des rencontres riches avec mes petits et passionnés lecteurs, avec des enseignants, des bibliothécaires et d’autres auteurs. Ce sont autant de belles occasions pour se renouveler, recharger ses batteries.

Q4. Votre livre, Le roi Njoya, un génial inventeur a été présenté au jeune public des écoles suisses, est-ce qu’il a déjà été présenté aux jeunes des villages ou des villes du Cameroun ?

A Douala, j’ai eu l’occasion de le présenter au public de Lire à Douala en mars dernier.  Kidi Bebey, la directrice de la collection Lucy aux éditions Cauris Livres, l’avait déjà fait découvrir l’année passée, lors du même festival, à de nombreux élèves ! Permettez-moi de dire merci à la très dynamique et professionnelle équipe de Lire à Douala, principalement à madame Ngwe.

Q5. Alain Serge Dzotap est-t-il autodidacte ?     

Je lis beaucoup de livres jeunesse publiés aux quatre coins du monde, j’écoute beaucoup les enfants, je me nourris des échanges avec d’immenses auteurs et illustrateurs comme Wolf Erlbruch, Etienne Delessert, Hervé Tullet, je lis Senghor, Jean Muzi, Henri Gougaud… et ma foi, c’est là une bien solide formation !

Q6. Que faites-vous, lorsque vous n’écrivez pas ?

Je lis, j’anime des ateliers d’écriture et je vis. J’aime écouter et regarder tomber la pluie, bien au chaud chez moi. C’est un pur moment de bonheur.

Q7. Le plus dur lorsqu’on écrit des histoires pour les jeunes c’est … 

C’est captiver leur attention.

Q8. Le plus dur lorsqu’on écrit des histoires pour les jeunes à partir du Cameroun  … 

Captiver l’attention du public qui te lira tout en n’oubliant pas à partir d’où tu écris.

Q9.  Vous avez été invité à des rendez-vous culturels au Cameroun, à Douala et à Yaoundé. Quelles expériences faites-vous de ces sorties ?

Pour un écrivain, rencontrer son public est toujours une chance inouïe ! Et je ne m’en lasse pas !

Q10.  Quelles sont les prochaines productions d’Alain Serge Dzotap que le public devrait attendre.

Le 02 mai, Monstre glouton, un album éveil pour jouer à se faire avec bébé, sort aux éditions Sarbacane. Les illustrations sont de la talentueuse Olivia Cosneau. J’ai deux autres albums en préparation chez Albin Michel Jeunesse, des projets avec deux ou trois éditeurs et une traduction en Chine. Le jardin magique de Katibou et Katibi, paru chez Bayard jeunesse, sera adapté en version numérique…

Merci beaucoup, Alain Serge Dzotap d’avoir répondu aux questions de notre rédaction.

C’est qui vous remercie pour votre intérêt.

Par Gils Da Douanla / Clijec Mag’

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