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Muna Kalati offre des livres et ressources ludoéducatives à une soixantaine d'enfants de la crise anglophone à Dschang


L’association Muna Kalati, soucieuse de la formation des tout-petits, s’est une fois de plus déployée sur le terrain. En effet, après la première phase du projet LIRE pour GUERIR à l’hôpital de District de Dschang, il était question d’implémenter la seconde phase  auprès des déplacés internes dans la même ville.  L’activité a eu lieu le samedi 30 janvier  2021 à 10h  au camp des déplacés internes de la ville de  Dschang, avec le mot de bienvenue de leur représentant  qui a insisté sur l’absence criarde des infrastructures  de prise en charge des réfugiés.

S’en est suivit, le mot du représentant de la Cameroun Debate Association (CDA) qui remerciait les réfugiés pour la confiance à eux accordée.  Par la suite, l’âme de bonne volonté qui a accueilli les déplacés internes a rappelé que ceux-ci sont arrivés progressivement et à chaque fois, ils étaient plus nombreux.   Par conséquent   il a décidé de les loger gratuitement.

Déroulement de l’atelier sur la lecture animé par Muna Kalati

  Muna Kalati a lancé avec  ses activités à 10h30. En prélude on a assisté à  l’installation des enfants.  Le poète, conteur et humoriste William BEMSII, bénévole pour l’activité,  a succinctement expliqué  aux enfants,  les raisons   de la présence sur le terrain de l’équipe Muna Kalati.  Dans son allocution en langue anglaise, il  a rappelé   l’importance de la lecture surtout dès le bas âge.  La mine des  enfants laissait percevoir qu’ils n’avaient  pas encore  entendu parler des livres de jeunesse. Ils ont été initiés à la lecture, au conte, à la poésie et d’autres jeux traditionnels.

    La première  lecture a été pilotée par  Jean Michel EKELE, membre d’Onoan, promoteur littéraire, enseignant des lycées et collèges.  Il  a lu  avec les enfants,  le livre Ayelevi’s  secret de Simon De Saint DZOKOTOE,  auteur togolais des éditions Akoma Mba.

Ce texte met en exergue le secret d Ayelevis, cette jeune fille qui amenait une rose ravissante à la maison. Curieux, son frère qui tenait absolument à découvrir les secrets, parvint à atteindre son objectif, ce qui ne dérangea aucunement sa sœur. Les enfants ont d’ailleurs fait un cercle autour de l’animateur pour que l’histoire soit plus attrayante pour eux. Ils étaient visiblement  intéressés par l’histoire. Ils étaient pour plusieurs entre eux, concentrés sur  la première de couverture,  les couleurs, le titre du livre et surtout sur  l’histoire qui leur était racontée.

Kelly YEMDJI,  écrivaine auteure du roman le secret de mon échec  quant à elle, a  lu un livre sur le mythe de la panthère intitulé why does panther have spots, qui expliquait les raison pour lesquelles la panthère a des taches noires.

Ce livre faisait le point sur la paresse de cet animal qui passait ses journées  à dormir. Agacé par cette façon de faire, les autres animaux ont manifesté leur mécontentement. La panthère s’est fâchée et a décidé d’aller chasser. C’est alors qu’il a été envahi par les abeilles. Depuis ce jour, il a des taches sur le corps.  Les enfants étaient émerveillés et enthousiasmés à l’idée de regarder, les images que l’animatrice leur faisait observer. La fin de cet atelier  était un  véritable moment d’échange  et de partage car  chacun donnait des leçons qu’il a pu tirer de la lecture.  

L’atelier du conte et de la poésie : Des moments de réjouissances

Dans l’optique de créer une certaine connexion particulière avec les enfants,    William BEMSII  a fait  un conte qui parlait d’un enfant blagueur  dont  l’habitude était de mettre tout le village en panique.  Il criait et disait avoir vu un animal sauvage dans les parages  alors qu’en réalité, il s’agissait d’une  blague.  Les gens tombaient toujours dans son piège.  Ils ont décidé ensemble de ne plus le croire. Un jour, ce dernier était véritablement en danger et personne n’a pu le secourir car ils croyaient que c’était une autre blague.  En racontant ce conte, le jeune artiste utilisait des interjections pour attirer l’attention des enfants.   Ces derniers étaient particulièrement réceptifs vis-à-vis de l’histoire et ceci était visible à travers leurs différentes réactions.

Après le conte,  Suzie MOMO poétesse et slameuse connue sur le nom de la parolière aux rythmes du cœur, a dit un poème qui mettait un accent particulier sur  l’urgence de l’amour,  elle   invitait les enfants à chasser tout esprit de haine.   Après la phase poétique,   elle s’est entretenue avec eux,  les invitant à définir le mot : don.   Curieusement,  certains avaient une bonne idée sur sa signification, chaque enfant a pu dire au terme de cet échange : « je suis un don ». Cette affirmation venait à point nommé comme une tentative de thérapie face aux chocs psychologique et émotionnel  auxquels ils étaient confrontés. Bien plus, plusieurs   étaient contents et ont même crié  à l’unisson : « Thanks Muna Kalati, we are happy ».

L’animation par les jeux, l’interview des enfants et clôture de l’activité

Adrienne LAPA et Promise Johnson MAPPE,  toutes deux animatrices de jeunesse et enseignantes,  ont animé l’atelier  jeu  pour éveiller et égailler les enfants. Dans cette lancée, la ronde, les sauts,  les chants étaient au rendez-vous.   Les   enfants écoutaient avec  attention  les deux dames   qui leur  recommandaient de ne pas abimer les livres  car ils sont précieux. A ce titre, elles invitaient ces derniers à en prendre soin.  Pour cette seconde phase, certains  ont été interviewés car il semblait important de recueillir leurs avis. Ils  se montraient  très heureux d’avoir vécu un moment aussi spécial ; après cette articulation, ils ont reçu des livres et des biscuits. Pour immortaliser le moment, des photos de souvenirs ont été réalisées.   

Il est désormais possible d’affirmer que l’association  Muna Kalati  a  atteint son objectif en ce qui concerne le projet LIRE POUR GUERIR et essayera de travailler avec le même engagement pour réaliser les autres projets pour l’année  2021. Nous remercions tout ceux ayant envoyé des prières et contributions financières ayant rendu l’achat des livres possible.  Cette fois-ci, la réalisation dudit projet a bénéficié du partenariat avec la CDA (Cameroon Debate Association) qui pilote le projet d’autonomisation et de réintégration des déplacés internes à Dschang (PARADE).

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