Il était une fois, un cafard bien habillé et bien maquillé était assis au sol. L’âne passa et lui dit :
« Cafard bien habillé
avec la crème de maquillage
au soleil assis
Veux-tu m’épouser ?
Voyons, dit-il, montre-moi ta voix.
Immédiatement, l'âne va brayer : « hi ha, hi ha, hi ha ». Le cafard a peur et dit :
Non, mon Dieu ! sa voix est forte; non, maman, sa tête est grosse ; non, maman, sa bouche est énorme, non,maman, je ne l'épouse pas !
Après un moment, passe le Bighorn. Il s’arrête devant lui et dit :
Cafard bien habillé
Avec la crème de maquillage
Au soleil assis
Veux-tu m’épouser ?
-Je veux avant tout entendre ta voix. Lui répond-t-il.
Le Bighorn ouvre le nez et commence à bêler : be, be, be.
Mon Dieu, quelle laide voix, quel grosnez, quelle grosse tête ; non, maman je ne l’épouse pas !
Le Bighorn très triste s’éloigne et arrive le chat. Il regarde bien le cafard etdit :
Cafard bien habillé/
Avec la crème de maquillage/
Au soleil assis/
Veux-tu m'épouser?
Laisse-moi d’abord écouter ta voix ; chantes moi quelque chose, le veux tu ? Le chat ne se fait pas prier et commence à miauler : miaou, miaou, miaou.
Non, non, non maman je n’aime pas sa moustache, je ne l’épouserai pas.
Le pauvre chat, qui aspirait à avoir plus de chance, s’éloigne avec douleur. Un instant après se présente la souris.
Cafard-ellelui dit- j’ai quelque chose à te dire.
Dis-moi. Répond-elle. Que veux-tu ?
Cafard bien habillé/
Avec la crème de maquillage/
Au soleil assis/
Peux-tu m’épouser ?
J’aimerais t’écouter chanter premièrement, je veux vérifier quelle voix as-tu.
La petite souris commence à faire des tours, comme si elle dansait, en même temps elle disait : « siu, siu ». Le cafard, en entendant ces sifflements, est ému et s’exclame :
Quelle belle voix maman ! Quelle musique si douce, qu’il est beau, maman, je me marierai, je me mari avec lui !
En quelques jours, la demande de la main se fait et peu de temps après, ils se marient et commencent une nouvelle vie comme l’un des plus heureux couples. Jusqu’à ce qu’un jour, le cafard demande à sa petite souris qu’elle l’emmène à la plage laver le linge sale.
« D’accord» répond le mari, quand tu le veux. Le lendemain, elle met le linge à laver dans un sac, le saisit et monte sur le dos de la petite souris. Cette dernière en courant et en sautant l’emmène jusqu’à la côte. Une fois là-bas, elle lui dit :
Ma petite souris.
Dis-moi Cafard.
Je reste ici à laver les vêtements pendant que tu vas à la fabrique des beignets du sultan voler la levure pour manger.
- D’accord. Répond-elle.
La souris fait un tour et se dirige vers la fabrique des beignets pour voler la levure et il reste laver l`habit. Mais la mal chance lui fait perdre l’équilibre et il tombe dans l’eau. A cet instant passe par là un chevalier sur son cheval. Le cafard le voit et dit :
Chevalier galopant
Si en entrant dans la ville/ tu vois ,peut-être, ma souris/
Elle est en train de voler la levure /dans la grande fabrique de beignets/
Dis-lui que je suis en train de me noyer/ pauvre cafard/
Etant donné que je ne peux pas nager/ qu’elle vienne me sauver.
Le chevalier rit et continue son chemin. Une fois dans la ville, il entre dans la fabrique et pendant qu’il mange, il dit au cuisinier : « avant d’arriver ici, je suis passé par le bord de la mer et j’ai entendu ci et là » ; il répète ce que le cafard lui a dit. La petite souris entend ce qu’il dit, elle saute préoccupée et court vers son cafard. Elle arrive à la plage essoufflée et sans perdre de temps, s’apprête à sauver sa femme.
Que s’est-il passé ? demanda-t-elle.
J’ai perdu l’équilibre et je suis tombé dans l’eau.
Ok, je suis déjà là, maintenant donnes-moi ta main.
Quoi? Pour que tombe mon bracelet ?
Alors, donne-moi ta jambe.
Comment? Pour que je perde ma cheville ?
Laisse-moi te prendre par la ceinture alors.
Peut-être tu veux que je perde ma gaine ?
Bon, alors rapproche ta tête.
Ainsi je perdrai mes boucles d’oreilles.
Comment veux-tu alors que je te sorte de là.
Tourne-toi et je m’accroche à ta queue.
Ainsi fait et accroché à sa petite queue, elle sort le cafard sain et sauf. Prend son habit, met sur son épaule et ils s’en vont. Sur le chemin, il urine sur le dos du pauvre mari.
La souris ne peut plus supporter ; le fait tomber, lui dit qu’elle n’est pas ses toilettes et avec une pierre, elle l’écrase.
De Cuentos populares tunecinos de Mohamed Abdelkefi, traduit de l’espagnol au français par : Narcisse Fomekong.