Browsing: Lecture

il y a beaucoup de lumières, de sourires et des univers à conquérir derrière chaque livre que nous lisons. Jules Renard estime que « chacune de nos lectures laisse une graine qui germe », et qui sait pour quel lendemain ? Le livre est un petit bonheur qu’on n’offre pas très souvent, pourtant il ne coute pas plus cher qu’une soirée en boite de nuit, que le moins stylé des téléphones ou encore un vêtement tendance.

L’objectif majeur de l’école c’est de créer une dynamique de lecture sans laquelle toute autre préoccupation – autonomie, repères culturels –restera lettre morte. Le livre jeunesse a-t-il seulement droit de cité dans les programmes scolaires au Cameroun ? Quels sont les contraintes spécifiquement scolaires qui entravent la constitution de conditions nécessaires à une expérience de lecture réussie ? Comment les enseignants peuvent-ils mieux transmettre le gout de la lecture auprès des élèves ? Telles sont les problématiques que cette analyse adresse.

Qui est lecteur et qui ne l’est pas au Cameroun ? Quels sont les habitudes littéraires des jeunes camerounais ? Qu’aiment -ils lire ? Comment lisent-ils ? Pourquoi lisent-ils ? Où ? Avec qui ? Sur quoi ? Voilà autant de questions que l’on se pose en rapport avec le rapport des jeunes au livre et à la lecture au Cameroun. Mais il est surprenant de constater qu’il n’existe aucune étude nationale officielle apportant des réponses à ces questions, pourtant basiques pour l’élaboration de politiques publiques du livre efficaces. Dans cette analyse, nous explorons brièvement ces questions et déplorons le manque de réelle volonté politique des gouvernants dans la promotion du livre et de la lecture.

L’une des principales motivations à la lecture chez les enfants jeunes, est de voir leur entourage lire et en tirer manifestement plaisir. La famille a donc un rôle exemplaire à jouer, bien avant que l’Ecole ne prenne le relais. Or au Cameroun, le grand défi des parents, des enseignants et autres médiateurs de lecture, est de parvenir à inciter sans contraindre. Cet article vous présente quelques astuces pour y parvenir.

Les textes que les gouvernements introduisent dans les systèmes éducatifs des pays, d’une manière ou d’une autre préparent les apprenants qui deviendront des écrivains, à s’orienter vers un style spécifique. Il est donc important pour les pays africains qui sont en quette d’identité culturelle de mettre au programme des textes qui mettent en exergue les expressions artistiques africaines. Un enfant ne peut avoir l’envie de composer une épopée Mvet que s’il a eu à lire des livres surle Mvet.

Le livre est un jouet dans un seul sens : dans le sens où il devient un jeu pour l’enfant de s’imaginer un monde aux idéaux décrits dans les histoires qu’on lui raconte dans ses livres, dans le sens des modèles de héros dessinés dans ses collections et au sens du monde profond que le bébé lecteur se forge grâce à l’accompagnement parental.

Que les parents le sachent un nouveau jeu se joint à la collection d’activités qui font grandir l’imagination : c’est le livre-jouet comme cadeau, dans le sens d’objet de l’entourage immédiat de l’enfant, dans les allures d’un compagnon qui unit désormais l’enfant à son entourage adulte.

Le Cameroun regorge d’une bonne partie de sa population jeune, mais on observe une absence d’initiative de la part des élus locaux et des jeunes eux-mêmes pour se prendre en charge. L’une des raisons se trouve dans l’absence criarde de lecture. Je ne voterai que si dans le plan d’action que vous proposez à la population, des programmes pour promouvoir l’accès au livre et la lecture pour la jeunesse, occupe une place prépondérante.

Le contact quotidien avec la littérature de jeunesse améliore les compétences scolaires et sociales du jeune qui se prête à ce loisir. Ce dernier se distingue facilement de ceux qui ne lisent pas. Le jeune féru de lecture est cultivé, pertinent et éloquent dans sa façon de s’exprimer ; il a la parole facile. Les livres de jeunesse, quand ils sont lus, améliorent les capacités intellectuelles, communicationnelles et rédactionnelles du jeune. Il maîtrise mieux l’orthographe des mots, les accords grammaticaux, les conjugaisons ; il découvre de nouveaux mots et expressions qui enrichissent son vocabulaire.

Il est déplorable de voir des élèves des classes du second cycle de l’enseignement général (2nde, 1ière et Tle) commettre les mêmes fautes d’orthographe et de grammaire, ainsi que d’avoir les mêmes difficultés de lecture et d’expression que d’autres élèves du premier cycle, par défaut de lecture.